Le 10 mars dernier, le président de la République évoquait un nouveau projet de loi sur la fin de vie et dévoilait les contours de « l’aide à mourir ». Financée par l’Assurance maladie, cette aide devrait permettre à ceux qui sont atteints d’une maladie incurable d’être assistés médicalement dans leur souhait d’arrêter de souffrir. Découvrez qui sont les personnes qui pourront potentiellement en profiter.
Que prévoit le projet de loi sur la fin de vie présenté par Emmanuel Macron ?
Suite aux revendications de multiples associations et patients atteints de maladies incurables, le président Emmanuel Macron a évoqué ce 10 mars 2024 un nouveau projet de loi sur la fin de vie. Pour accompagner ceux qui souffrent, à cause de maladies liées à l’âge ou de douleurs causées par des maladies qui impactent fortement leur pronostic vital, une nouvelle aide, financée par la CPAM pourrait prochainement voir le jour.
La naissance d’une aide à mourir pour accompagner les personnes en fin de vie
L’aide à mourir, récemment évoquée par le gouvernement, devrait permettre à la part de la population la plus impactée par des problèmes de santé, non seulement d’en finir avec la douleur, mais aussi de bénéficier d’une prise en charge par l’assurance maladie.
La réforme prévue pour accompagner médicalement ceux qui souhaitent choisir de mourir prévoit effectivement de minimiser les frais qui sont à la charge de ceux qui souffrent.
Une aide strictement réservée à ceux qui ne peuvent être soulagés par la médecine
Confronté aux nombreuses croyances religieuses qui condamnent l’aide à mourir et le choix de certaines personnes d’en finir avec la vie, le président de la République s’est montré particulièrement clair concernant les conditions d’éligibilité à cette aide.
En effet, seuls certains patients, dont les maux ne peuvent plus être soulagés par la médecine, pourront bénéficier de ce coup de pouce pour en finir enfin avec les douleurs liées à leur état de santé.
Qui pourra profiter de l’aide à mourir évoquée par le gouvernement ?
Par conséquent, la liste des personnes éligibles à l’aide à mourir présentée dernièrement par le gouvernement n’est pas longue. Découvrez quels patients pourront profiter du dispositif ainsi que les démarches qui seront nécessaires pour pouvoir partir dans les meilleures conditions possibles.
Des volontaires qui devront remplir des conditions strictes
Pour pouvoir accéder à l’aide à mourir financée par l’assurance maladie, il faudra dans un premier temps être capable d’un discernement plein et entier. En clair, les personnes atteintes de pathologies telles qu’Alzheimer ne pourront pas y accéder.
En revanche, les personnes majeures qui souffrent de pathologies incurables et dont le pronostic vital est engagé pourront tout à fait mettre un terme aux souffrances que la médecine ne peut plus soulager.
Pour déterminer l’éligibilité d’une personne à l’aide à mourir, le patient devra toutefois en faire la demande aux équipes médicales responsables de son cas. Dans les 15 jours qui suivent, ce dernier recevra une réponse de la part d’une commission réunie pour statuer sur son cas et, si cette dernière est favorable, le protocole prévu pour une fin de vie digne et choisie pourra être entamé.
Des patients qui devront s’administrer un produit létal pendant 3 mois
Après avoir obtenu l’autorisation d’une commission de médecins pour accéder à une fin de vie digne et choisie, les patients en souffrance pourront commencer un traitement de 3 mois qui les mènera à la mort. En s’injectant chaque jour une solution létale, ces derniers pourront à terme quitter définitivement leur situation et la maladie de manière digne et choisie.
Notez que si un patient en fin de vie ne dispose pas de la force physique nécessaire pour s’injecter le produit létal pendant toute la durée du traitement, un volontaire ou un professionnel de santé pourra l’accompagner.
Des malades autorisés à se rétracter à tout moment
Si le traitement d’aide à la fin de vie est prévu pour 3 mois, c’est en partie pour laisser le temps à ses bénéficiaires de se rétracter. En effet, ces derniers pourront à tout moment changer d’avis et cesser de s’injecter la solution létale. Laisser le choix à ceux qui souffrent est un souhait de la part du gouvernement conscient des difficultés rencontrées par les malades.
Quand est-ce que l’aide à mourir sera délivrée aux patients qui souffrent ?
Le projet de loi sur la fin de vie sera prochainement soumis en Conseil des ministres puis au Parlement. Pour voir le jour, l’aide à mourir devra être approuvée en avril, puis en mai. Si la majorité est favorable à la mesure, les patients en souffrance pourraient bientôt choisir de mourir dans des conditions dignes et souhaitées.