Tout savoir sur l’allocation journalière du proche aidant (Ajpa)

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Pour aider un proche malade ou en situation de handicap, vous pouvez être contraint de réduire, voire cesser votre activité professionnelle. Pour compenser une perte de salaire, l’Ajpa peut vous être versée pendant cette période compliquée. Découvrez à quelle hauteur et sous quelles conditions.

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Qu’est-ce que l’allocation journalière du proche aidant ?

L’allocation journalière du proche aidant est une indemnité versée aux personnes qui cessent ou réduisent leur activité professionnelle afin d’aider un proche en perte d’autonomie. Cette compensation qui intervient dans le cadre d’un congé du proche aidant est cumulable avec d’autres prestations, dès lors qu’un membre de votre famille nécessite votre présence régulière à cause d’une maladie ou d’un handicap qui le prive de son indépendance. 

Qui peut percevoir l’Ajpa ?

Pour être éligible au versement d’indemnités journalières lorsque vous aidez un proche en difficulté, certaines conditions doivent être respectées par le proche aidant ainsi que par la personne en perte d’autonomie. 

Conditions d’obtention de l’Ajpa pour le proche aidant

Pour percevoir cette allocation, la personne considérée comme proche aidant doit :

  • être un membre proche de la famille de la personne qui nécessite une attention particulière (conjoint, concubin, ascendant, descendant) ;
  • résider sur le territoire français de manière régulière et fréquente ;
  • être salarié du secteur public ou privé et avoir obtenu de la part de son employeur un congé du proche aidant ou percevoir des indemnités de la part de Pôle Emploi ;  
  • avoir réduit ou cessé son activité professionnelle pour venir en aide à un proche en perte d’autonomie.

Conditions d’attribution de l’Ajpa concernant la personne dépendante

Pour qu’un proche aidant puisse être indemnisé, la personne dépendante doit, elle aussi, réunir quelques critères d’éligibilité :

  • son lien avec le proche aidant doit être familial et étroit ;
  • il doit résider en France de manière fréquente et régulière ;
  • sa maladie, son handicap ou sa perte d’autonomie liée à l’âge doivent entraîner un handicap supérieur à 80 % qui entraine une incapacité d’effectuer seul les gestes du quotidien. Ce degré de dépendance doit être calculé et annoté par la MDH (maison départementale des handicapés) ou encore par le conseil départemental. 

À combien s’élèvent ces indemnités journalières versées au proche aidant ?

Après une revalorisation, les montants des indemnités journalières versées aux personnes qui aident un proche à pallier sa perte d’autonomie s’élèvent en 2022 à 62,44 € pour une journée et à 31,22 € pour une demi-journée

Quelles sont les démarches pour percevoir l’Ajpa ?

Pour obtenir le versement de l’Ajpa, vous devez réaliser une demande de prestation auprès de la CAF ou de la MSA. Cette démarche peut s’effectuer directement depuis votre espace allocataire. Pensez à joindre à votre demande le compte-rendu du conseil départemental qui atteste d’un handicap supérieur à 80 %. En prime, vous devrez chaque mois remplir un formulaire envoyé par votre Caisse d’allocations familiales et le retourner afin de continuer à être indemnisé.  

Combien de temps est versée cette aide ?

L’allocation journalière du proche aidant est versée pendant une durée limitée. En effet, vos congés pris pour venir en aide à un membre de votre famille dépendant ne peuvent être pris en charge sur une durée supérieure à 22 jours par mois et 66 jours tout au long de votre carrière. 

Si vous êtes allocataire du Pôle Emploi, vous devez déclarer vos jours de congés de proche aidant pris en charge par la CAF afin que l’organisme puisse régulariser votre situation en ne vous versant pas vos indemnités chômage pendant cette période. 

Quelles sont les prestations non cumulables avec l’Ajpa ?

Lorsque vous percevez cette aide spécifique au proche aidant, certaines allocations peuvent cesser de vous être attribuées. C’est le cas des prestations suivantes : 

  • l’indemnité des congés maternité et paternité ;
  • l’indemnité d’interruption d’activité ;
  • le paiement de vos arrêts maladie et accidents du travail ;
  • vos allocations chômage ;
  • la prestation partagée d’éducation de l’enfant ;
  • l’AEEH, l’AAH ;
  • l’allocation journalière de présence parentale ;
  • l’aide d’accompagnement d’une personne en fin de vie ;
  • la prestation de compensation du handicap. 

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