Sécurité des séniors : les dispositifs mis en place pour éviter la chute de trop

Accueil » Actualités » Sécurité des séniors : les dispositifs mis en place pour éviter la chute de trop
femme âgée tombée dans son apaprtement

Dans un communiqué publié le mois dernier, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, met la lumière sur des statistiques alarmantes. En effet, chaque année, on recense près de 2 millions de chutes chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Avec une population qui tend à vieillir, cette ministre déléguée affirme qu’il devient alors urgent de prendre les mesures nécessaires afin de diminuer la fréquence et la gravité de ce type d’accident. Zoom sur les principales aides et dispositifs déployés à cet effet.

Les chutes chez les séniors : des accidents aussi mortels que chers

Les statistiques relatives aux chutes des personnes âgées indiquées par le ministère de la Solidarité et de la Santé se révèlent inquiétantes. En effet, il faut savoir que les chutes, en plus des répercussions physiques qu’elles engendrent, ont également des conséquences néfastes sur la santé psychologique des victimes. Elles entrent aussi en compte dans la détérioration de la qualité de vie de ces dernières.

Par ailleurs, outre les impacts au niveau humain, les chutes ont également un impact conséquent au niveau financier. En effet, avec plus de 130 000 cas d’hospitalisation et près de 10 000 cas de décès par an dus aux chutes des séniors. Le coût pour l’assurance maladie s’élève à 1,5 milliard d’euros, ce qui s’avère onéreux pour la collectivité.

Afin de limiter les dégâts, le gouvernement a ainsi décidé de mettre en place des solutions visant à réduire de 20 % les chutes invalidantes et/ou mortelles chez les personnes de plus de 65 ans, et ce, d’ici l’année 2024.

Le diagnostic antichute proposé aux séniors par l’Agirc-Arrco

Dans l’optique d’atteindre l’objectif fixé pour 2024, l’une des premières mesures déployées est le diagnostic antichute « Bien chez moi » proposé par la caisse de retraite complémentaire Agirc-Arrco. Ce diagnostic permet aux retraités de bénéficier des services d’un ergothérapeute. Celui-ci va alors effectuer une visite de leur résidence et repérer tous les endroits favorables aux chutes et aux autres accidents domestiques liés à l’âge.

Après sa visite, l’ergothérapeute va octroyer des conseils personnalisés visant à réduire les risques de chutes. Des subventions financières pourront également être accordées pour la réalisation des travaux d’adaptation.

Le coût de ce diagnostic s’élève à 300 euros. En termes de prise en charge, il convient de noter que l’Agirc-Arrco finance plus de 95 % des dépenses. Le sénior, quant à lui, devra s’acquitter des 5 % restants sur les dépenses, soit 15 euros.

Concernant les conditions à remplir pour bénéficier du diagnostic antichute « Bien chez moi », la personne concernée devra répondre aux critères suivants :

  • Être âgée de 75 ans et plus ;
  • Avoir cotisé à l’Agirc-Arrco à un moment de sa carrière professionnelle.

Si ces conditions sont remplies, il suffit de composer le numéro 0 971 090 971 pour prendre un rendez-vous et avoir des informations supplémentaires sur le dispositif.

Un autre programme de diagnostic en cours d’expérimentation

Toujours dans le but de réduire la fréquence des chutes chez les séniors, un autre programme de diagnostic répondant au nom d’Icope a vu le jour en décembre 2021.

Porté par l’OMS, ce programme consiste à réaliser une batterie de tests sur le retraité concerné afin d’identifier tous les risques de déclin au niveau de son état de santé. L’identification de ce type de risques permet, en effet, de prendre les mesures nécessaires pour y remédier, et prévenir ainsi les divers accidents domestiques.

Le programme Icope a été mis en place pour les personnes âgées de 60 ans et plus. Pour le moment, il est en phase d’expérimentation dans 16 départements de la France. On cite, entre autres, Haute – Garonne, Alpes – Maritimes, Bouches – du – Rhône, Tarn, Vendée, Vaucluse, etc.

SUJETS SIMILAIRES