Lorsqu’un retraité décède et qu’il laisse derrière lui un époux désormais seul pour assumer les dépenses du quotidien, une part de sa rente lui est reversée chaque mois à travers la pension de réversion. Toutefois, certaines conditions sont requises et des situations peuvent parfois interdire l’accès à cette pension au conjoint survivant. Qu’en est-il du suicide ? On vous dit tout.
Mon époux s’est suicidé, puis-je tout de même obtenir sa pension de réversion ?
Lorsque vous perdez votre époux après qu’il ait choisi de mettre fin à ses jours, vous pouvez vous retrouver dans une situation financière difficile. Cet accident de la vie impacte forcément vos finances et vous pouvez par conséquent solliciter une part de sa retraite dès lors que celui-ci était pensionné et que vous respectez les critères d’éligibilité pour obtenir la pension de réversion.
En effet, un suicide n’entrave en rien vos droits à ce dispositif solidaire, qui ne se base en aucun cas sur le motif du décès de l’assuré pour être délivré. D’autres critères sont toutefois pris en compte par les régimes de retraite qui s’assurent que vous soyez bel et bien habilité à percevoir cette rente.
Quelles sont les conditions à réunir pour prétendre au versement de cette rente ?
Quelle que soit la raison du décès de votre époux, les conditions pour être éligible au versement de la pension de réversion sont les mêmes :
- il faut être âgé d’au moins 55 ans ;
- être ou avoir été marié avec l’assuré décédé ;
- et justifier de ressources annuelles inférieures à 23 441, 60 €.
Notez qu’en fonction de la politique menée par la Caisse de retraite de votre conjoint décédé, il est possible que l’entrée d’un concubin au sein de votre foyer compromette vos droits à la pension de réversion.
Quelles démarches dois-je réaliser pour obtenir la pension de mon époux après un suicide ?
Lorsque vous apprenez le suicide de votre époux, vous devez agir rapidement pour être indemnisé par la pension de réversion. Pour réduire les délais de paiement qui interviennent au cours du traitement de votre requête, il est effectivement primordial de demander votre rente au plus vite. Cette démarche peut être réalisée en ligne, par voie postale ou directement par téléphone grâce aux services d’experts qui vous accompagnent tout au long de ces formalités pouvant être difficiles à assumer en même temps que le deuil.
Quels sont les motifs qui peuvent m’interdire l’accès à la pension de réversion ?
Si un suicide n’entame en rien vos droits à la pension de réversion d’un conjoint décédé, il est possible que certains faits survenus au cours de votre vie maritale compromettent le versement mensuel de cette aide.
Les violences conjugales
Par exemple, si votre époux décédé à déposé plainte contre vous en vous reprochant des faits de violences conjugales, l’accès à sa pension peut vous être refusé. En effet, une condamnation pour agression sur conjoint peut vous retirer les droits acquis lors de votre mariage au moment où votre époux décède.
Les crimes commis à l’égard du défunt
De même si vous avez commis des crimes ou des délits qui ont nui à l’assuré. En cas d’homicide de votre conjoint, de violences, d’agressions et de vols survenus au cours de votre mariage et ayant fait l’objet de poursuites et de condamnation, la pension de réversion vous sera automatiquement refusée par la Caisse de retraite du pensionné.
Le remariage
Tout comme le Pacs, le remariage entraîne chez la plupart des Caisses de retraite l’annulation immédiate de vos droits à la pension de réversion de votre époux décédé. Notez toutefois que chaque organisme propose des règles différentes et qu’avant de vous engager, il est nécessaire de vérifier la politique du régime auquel vous êtes affilié pour éviter une perte de revenus.
