Pour pouvoir prétendre au versement d’une pension de réversion après le décès de votre époux, vous devez parfois atteindre un certain âge. En effet, selon les règles propres à chaque régime de retraite, il se peut qu’aucun droit ne vous soit octroyé avant que vous n’ayez atteint l’âge requis. On vous dévoile ici à quel âge vous pourrez bénéficier pleinement de ce droit selon la Caisse de retraite à laquelle votre défunt conjoint était affilié.
Existe-t-il des conditions d’âge pour percevoir une pension de réversion ?
Lorsqu’il s’agit de solliciter le versement d’une pension de réversion, il convient de respecter certains critères d’éligibilité avant d’entamer toute démarche. En effet, pour pouvoir percevoir une telle rente, il faut au préalable s’assurer que toutes les conditions requises sont réunies.
Si la majeure partie des Caisses de retraite exigent que des plafonds de revenus soient respectés, que le conjoint survivant qui demande de l’aide ait été marié avec le défunt et qu’aucun remariage n’ait eu lieu, il convient aussi de s’assurer que les conditions liées à l’âge du demandeur soient elles aussi respectées. En effet, la plupart des régimes de retraite exigent qu’un certain âge soit atteint par le conjoint survivant avant de lui verser chaque mois la rente à laquelle il a droit.
Des règles propres à chaque régime de retraite
Concernant l’âge auquel un conjoint survivant peut prétendre au versement d’une pension de réversion, les règles sont susceptibles de varier. En effet, chaque régime de retraite a ses propres modalités lorsqu’il s’agit de l’éligibilité à une rente de réversion.
En fonction de la Caisse à laquelle cotisait votre époux décédé, vous devrez par conséquent atteindre un âge plus ou moins élevé avant de pouvoir prétendre à ce coup de pouce financier.
Des variations possibles lorsqu’un conjoint survivant à des enfants à charge
Aussi, certains critères sont susceptibles d’impacter l’âge auquel vous pouvez percevoir une pension de réversion. C’est notamment le cas lorsque vous avez des enfants à charge. En effet, certains régimes permettent un accès anticipé à la réversion aux personnes veuves qui élèvent au moins deux mineurs. Il convient de noter que les personnes en situation d’invalidité peuvent aussi parfois bénéficier d’avantages au moment de solliciter ce droit.
À quel âge pouvez-vous prétendre au versement de la pension de réversion ?
Comme vu ci-dessus, les limites d’âge à respecter pour pouvoir toucher une pension de réversion varient selon la Caisse de retraite à laquelle votre défunt conjoint cotisait. Découvrez à quel âge vous pourrez prétendre au versement de vos droits selon le régime que vous sollicitez.
Votre époux décédé cotisait à l’Assurance retraite
Si votre époux cotisait comme plus de 2,8 millions de retraités à l’Assurance retraite, vous devez être âgé d’au moins 55 ans pour percevoir chaque mois sa pension de réversion. En effet, avant ce seuil, le régime de base des salariés du privé, des commerçants et des artisans n’indemnise pas les personnes veuves qui peuvent encore exercer une activité professionnelle pour subvenir à leurs besoins.
Votre conjoint défunt était rattaché à la CNAVPL
La Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales adopte la même politique que l’Assurance retraite en rendant éligibles à une pension de réversion les conjoints survivants ayant atteint l’âge de 55 ans. Avant l’heure, ces derniers ne peuvent pas bénéficier des versements mensuels de la CNAVPL.
Votre époux décédé était salarié du privé
Si votre époux décédé était salarié du privé et percevait une retraite complémentaire de l’Agirc-Arrco, vous pourrez là encore bénéficier de sa réversion à partir de 55 ans. Toutefois, cette limite peut être réduite si vous élevez au moins deux enfants au moment du décès du pensionné ou si vous êtes en situation d’invalidité.
Votre conjoint défunt cotisait à l’Ircantec
Lorsque c’est l’Ircantec qui se charge d’indemniser les retraités, les règles liées à leur réversion sont plus souples. En effet, la retraite complémentaire des contractuels de la fonction publique permet aux conjoints survivants de bénéficier d’une pension de réversion dès 50 ans.
Votre époux décédé était affilié à la Cipav
Si votre époux décédé percevait une retraite complémentaire de la part de la Cipav, qui indemnise les architectes et autres professions libérales, vous devrez attendre d’être éligible à votre propre pension de retraite avant de solliciter sa pension de réversion. En fonction de l’âge auquel vous avez commencé à exercer une activité professionnelle et du nombre de trimestres cumulés au cours de votre carrière, vous pourrez donc percevoir vos droits plus ou moins tardivement.
Existe-t-il toujours des conditions d’âge pour toucher une pension de réversion ?
Non, certains régimes de retraite ne contraignent pas les conjoints survivants de leurs adhérents à atteindre une limite d’âge pour leur verser une pension de réversion. C’est notamment le cas pour les conjoints de clercs ou employés de notaires éligibles à une retraite complémentaire, mais aussi pour les époux survivants de fonctionnaires titulaires. Quel que soit leur âge au moment du décès du pensionné, ces derniers peuvent être indemnisés.
Quelles Caisses de retraite sont les plus strictes concernant l’âge requis pour toucher une pension de réversion ?
Certaines Caisses de retraite se montrent particulièrement strictes concernant l’âge des conjoints survivants qui sollicitent une pension de réversion. C’est notamment le cas de la Carpimko, qui exige que le demandeur ait au moins 65 ans avant de toucher une telle rente, ou entre 60 et 64 ans s’il n’est pas en mesure d’exercer une activité professionnelle.
Enfin, les époux de pharmaciens ou médecins libéraux décédés doivent patienter jusqu’à 60 ans avant de toucher une part de leurs droits retraite.