Pour compenser une perte de revenus liée au décès d’un partenaire retraité, les conjoints survivants peuvent prétendre au versement d’une pension de réversion. Rapidement accordée après certaines formalités, le montant de cette aide mensuelle n’est toutefois pas fixe. En effet, ce dernier est susceptible d’évoluer en fonction de changements de situation personnelle. Voici lesquels.

Comment le montant de la pension de réversion est-il calculé ?
Le calcul du montant de la pension de réversion repose sur différents critères. Tout d’abord, le régime de retraite auquel le défunt était affilié joue un rôle clé. Par exemple, dans le régime général, la pension représente 54 % de la retraite de base du défunt, tandis qu’elle correspond à 60 % pour les régimes complémentaires comme l’Agirc-Arrco et à 50 % pour les fonctionnaires.
Les ressources du bénéficiaire sont aussi déterminantes dans le calcul du montant de la rente. Si ces revenus dépassent un plafond fixé à 24 710 € pour une personne seule en 2025, la pension peut être réduite, voire supprimée. Enfin, des majorations sont possibles dans certains cas, comme la présence d’enfants à charge ou des revenus modestes.
Le montant de la pension de réversion peut-il évoluer ?
Oui, au cours d’une indemnisation par la Caisse de retraite de leur époux défunt, les conjoints survivants percevant une pension de réversion peuvent voir leurs droits évoluer. Le montant de la rente peut être plus ou moins élevé, au fil du temps, si la situation de celui qui en profite change.
Une rente réduite en cas d’augmentation des ressources du retraité
Si les revenus du conjoint survivant augmentent (par exemple grâce à un emploi ou des placements financiers) et qu’ils dépassent le plafond en vigueur, la pension est révisée à la baisse. Cette réduction permet de respecter les seuils imposés par le régime général et de verser uniquement aux personnes dans le besoin ce coup de pouce solidaire.
Une aide majorée dans certaines situations
À l’inverse, une majoration du montant de la pension de réversion peut être appliquée quand les revenus du bénéficiaire sont faibles. Par exemple, si le conjoint survivant a plus de 67 ans et que ses pensions cumulées n’excèdent pas 2 993 € par trimestre, une augmentation automatique de 11,1 % est accordée. De même, une hausse de 10 % est prévue pour les personnes ayant au moins 3 enfants, ou des personnes à charge.
Un coup de pouce qui s’interrompt en fin d’éligibilité
Enfin, certaines situations peuvent entraîner une suppression définitive du droit à la pension. C’est notamment le cas lors d’un remariage ou quand le bénéficiaire atteint l’âge légal de départ à la retraite sans toucher de rente personnelle.
Quel est le montant minimum de la pension de réversion ?
Le montant minimum de la pension de réversion varie selon les régimes et dépend aussi du nombre d’années cotisées par le défunt. Dans le régime général, il est fixé à 332 € par mois, soit 3 989 € par an en 2025 pour un défunt ayant cotisé au moins durant 15 années.
Si cette durée n’a pas été atteinte, ce minimum est réduit proportionnellement au nombre de trimestres cotisés.
Quel est le montant maximum de la pension de réversion ?
La pension est aussi plafonnée pour éviter des versements excessifs. En 2025, ce seuil s’élève à 1 055 € par mois, soit 12 664 € par an dans le régime général. Les Caisses de retraite complémentaire comme l’Agirc-Arrco ne sont pas soumises à ces plafonds et permettent un calcul basé sur un pourcentage fixe (60 %).
Bien que la pension de réversion soit une aide précieuse pour les conjoints survivants, son montant reste lié aux ressources et aux situations susceptibles de changer. Pour éviter de mauvaises surprises, restez vigilant et pensez à déclarer les changements à votre Caisse de retraite.